VALDÉS, Oscar II (Marianao 1937)

Oscar est le fils de Oscar VALDÉS I et le neveu de toute la dynastie, Vicentico, Alfredito, Marcelino.
Enfant, il vit dans le quartier de Pogolotti au contact des santeros. Il apprend avec plusieurs d'entre eux, Fermín, Pilili, Gustavo... tous les toques des tambours batá mais acquiert également la maîtrise de tous les autres instruments de percussions. Il s'initie aussi à la fabrication de ces instruments de percussion.. Son père part au Mexique pour travailler et Oscar reste avec sa mère plusieurs années.


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Oscar Valdés. Entretien avec Montuno Cubano. Juillet 2003. Photographie Michèle Dalmace.
Vers 1948, de retour à La Havane, Oscar VALDÉS I entraîne son fils dans les cabarets de la capitale. C'est là qu'en 1949, au cabaret Montmartre, il découvre ses amples connaissances. Il lui suggère alors de persévérer dans la musique. C'est à La Campana que Oscar II débute avec Marcelino, son oncle et son père. Marcelino lui confie l'accompagnement de rumbas notamment pour le trio de danseurs Estela, Mario et Litico. Oscar progresse et effectue fréquemment les remplacements pour son oncle.
Son père le met en contact avec les batteurs Guillermo BARRETO et Walfredo de los REYES Jr. avec qui il prend des cours.
La Campana changeant de propriétaire, l'orchestre est licencié mais Oscar est invité par Roberto VALDÉS ARNAU, directeur de la nouvelle formation provenant de la télévision, à rester. Oscar accompagne donc le nouveau show du cabaret, mais intègre aussi la formation lorsqu'elle se produit pour le Canal 6 de la télévision. Roberto VALDÉS contribue largement à perfectionner son éducation musicale et l'incite à étudier au Conservatoire de Marianao. Il travaille alors avec l'Orchestre Symphonique de DUCHESNE CUZÁN et diverses autres grandes formations sous la baguette de Gonzalo ROIG, Enrique MÁNTICI .

Mais c'est comme percussionniste et non comme batteur que VALDÉS poursuit sa carrière.
Oscar joue également avec la formation de Rafael SOMAVILLA au Havana Hilton et se retrouve très vite le percussionniste suppléant de tous les grands cabaret, Tropicana, Capri, Riviera, Hilton… en même temps qu'il travaille pour l'orchestre de la CMQ puis rejoint la "BANDA GIGANTE de Benny MORÉ" en 1956, et la quitte en 1959, considérant que Benny n'était pas assez rigoureux. Immédiatement après la Révolution il entre dans la Banda del Esrado Mayor qui se constitue. Il y reste environ deux années. Pendant toute cette période Oscar VALDÉS reste fidèle à l'orchestre de la télévision devenu ICRT.
En 1964 survient la première tournée internationale, au Japon, avec l'orchestre de FAJARDO, dirigé, depuis le départ de ce dernier pour les Etats Unis, par "Musiquita". A cette époque Oscar travaille également pour l'I.C.A.I.C. et son orchestre sous la direction de Leo BROUWER.


Oscar Valdés au sein de la Banda Gigante de Benny Moré. Photographie Collection famille Valdés


C'est au sein de l'orchestre de la Télévision qu'il prend contact avec le Jazz en y fréquentant "Pucho" ESCALANTE. Avec sa tumbadora il rejoint ce dernier au sein de son noneto et enregistre plusieurs thèmes avec Pucho en 1965.


Oscar au sein du Noneto de Pucho Escalante.

Depuis le début de cette décennie, Oscar joue aussi avec "Chucho" VALDÉS et les différents petits groupes que ce dernier organise.
Lorsque la "ORQUESTA CUBANA de MÚSICA MODERNA" est créée en 1967, Oscar VALDÉS l'intègre immédiatement et y reste jusqu'en 1972. En 1970 il fait partie du "QUINTETO CUBANO de JAZZ", quinteto qui représente la "OCMM" au Jamboree de Varsovie.


Oscar avec la Orquesta Cubana de Música Moderna. Collection famille Valdés..


Les discussions avec "Chucho" autour du Jazz et des racines africaines de la musique cubaine aboutissent à la constitution en 1972 d'un trio complété par le contrebassiste Carlos del PUERTO. Le trio enregistre "Jazz Bata". Avec ses deux partenaires Oscar accompagne l'année suivante Omara PORTUONDO en Bulgarie et en Pologne. Peu après ce trio va s'avérer être l'embryon d'une nouvelle formatrion: "IRAKERE". L'apport de Oscar à "IRAKERE" est fondamental dans la mesure où c'est lui qui apporte les connaissances en matière de percussions et d'afrocubanité.
En 1973, lorsque "IRAKERE" enregistre "Bacalao con Pan", les musiciens qui entendent chanter Oscar lui suggèrent de prendre une partie vocale et finissent par le persuader. Oscar suit alors quelques cours de chant avec le maître ESPINOSA mais, en accord avec son professeur, il suspend les cours afin de garder à sa voix la forme naturelle qui sied au style qu'il veut développer.

Oscar Valdés chante "Bacalao con Pan". 1973.


Ainsi outre l'écriture du travail des percussionnistes Oscar écrit les textes des chansons et plusieurs thèmes portent sa signature ou celle conjointe de "Chucho" et Oscar : "La verdad", "El coco", "Moja el pan" , "12 & 23"...


Oscar Valdés, à gauche, avc Irakere.

Oscar VALDÉS est bien entendu de tous les voyages, enregistrements, récompenses qui concernent "IRAKERE" . Lors de la tournée finlandaise de 1976, il participe à l'enregistrement réalisé par Paquito d'RIVERA. Il reste aux côtés de "Chucho" jusqu'en 1995, moment où il souhaite former son propre groupe.


Oscar au Pori Jazz Festival. Photographie Collection C. del Puerto.

Il rejoint alors "DIÁKARA", nom qu'il a choisi lui-même (comme pour Irakere ) pour le conjunto formé par ses fils Oscarito, Alberto, Diego quelques années plus tôt. Il engage le trompettiste Rember DUHARTE.
Le groupe est réactivé par Oscar et enregistre mais la formation est lourde, la musique, complexe, est difficilement accessible au public et plusieurs musiciens l'abandonnent pour émigrer ou se consacrer à d'autres tâches. Oscar collabore au disque de Issac DELGADO "Malecón".

En 2000 "DIÁKARA" disparaît mais, sous la pression de jeunes musiciens, Oscar développe un nouveau concept basé sur des idées développées dans les premières années de "IRAKERE", avec l'utilisation des rythmes afrocubains et des tambours batá. Il réorganise une formation plus réduite et relance "DIÁKARA" quelques mois plus tard.

En 2001 il est invité en Finlande pour le Pori Jazz Festival pour jouer dans le projet de Carlos del PUERTO, Impacto Cubano.

 


Oscar VALDÉS fait depuis les beaux jours des deux clubs de Jazz de La Havane, le Jazz Café et la Zorra y el Cuervo.

 

Yemaya. en vivo en La Zorra y El Cuervo >>>>
En 2008 "DIÁKARA" se présente au Festival Jazz Plaza et partage, lors d'un concert exceptionnel, la scène du Jazz Café avec une autre vision du jazz, celle des canadiens du groupe "Holy Trinity Academy". En 2009 et 2010 Oscar et ses partenaires restent régulièrement à l'affiche de La Zorra y el Cuervo. Un double Cd sort. Oscar s'entoure de Libán MARTÍNEZ, saxophones et flûte; Haruiko Kono, congas; Carlos QUINTO, congas et tambours batá; Alfredo YERA, basse; Alberto KOTO, piano et invite Yasek MANZANO à la trompette et Omara PORTUONDO pour chanter. Oscar qui tient également toutes les percussions mineures et les batá chante et a composé la plupart des thèmes dont "Téberé", África", "Comentario de barrio", " Mi Habana vieja", "Argayú Soroso", etc...

© Patrick Dalmace.

Oscar Valdés et Diákara sont des habitués du Club de Jazz
La Zorra y El Cuervo.
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Discographie sélectionnée:
* " Jazz Bata", La Havane 1972, Malanga Music 802.
* " Oscar Valdés. Leyenda Viva", La Havane 2009, Bis Music 796.
* In " Noneto Cubano de Jazz de Pucho Escalante. Rubén González. Sentimiento ", L.H. 1965, Egrem 0318.
* Cf. "IRAKERE".

Cuba et Le Jazz. Le Jazz dans l'île.
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Cuba et le Jazz. Aujourd'hui le Jazz.
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Antobal's Cubans.
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